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02.07.2013 г.

Во имя отца

Le Figaro, Лора Мандевиль (перевод ИноПресса, 01.07.2013)

Журналистка Le Figaro Лора Мандевиль взяла интервью у старшего сына Михаила Ходорковского - Павла. Он не виделся с отцом больше 10 лет, однако продолжает бороться за его освобождение.

Последний раз они встречались в сентябре 2003 года, когда миллиардер приезжал в США, чтобы лично выбрать для сына бизнес-школу в штате Массачусетс, говорится в статье. По воспоминаниям Павла, уже тогда экс-глава ЮКОСа понимал, что ему предстоит схватка с российскими властями. Однако он и представить себе не мог, что свое пятидесятилетие будет справлять в тюрьме. С тех пор сам Павел больше не возвращался в Россию из опасений, что его могут призвать в армию или использовать для давления на отца.

В 18 лет Павлу Ходорковскому пришлось учиться рассчитывать только на себя, пишет автор статьи. На деньги, которые отец оставил ему для продолжения учебы в магистратуре, он основал компанию Energiv, производящую энергосберегающее оборудование.

Кроме того, Ходорковский-младший по-своему участвует в российской политике: он основал Институт современной России (Institute of Modern Russia), задача которого - привлечь внимание американцев к изменениям в российской политической жизни и к ситуации с правами человека в России. "Я преследую две тесно связанные между собой цели - освободить отца из тюрьмы и помочь России вернуться на правильный путь", - рассказал журналистке Павел.

У старшего сына российского политзаключенного номер один хватило мужества стать "защитником" своего отца потому, что он был воспитан не так, как остальные дети российских нуворишей, уверена Мандевиль. Сначала родители отдали маленького Павла в детский сад при химзаводе "Калибр", на котором работали его дедушка и бабушка и его мать. Затем он учился в престижной московской школе, но не в спецшколе для детей олигархов. Наконец, в 14 лет отец отправил его в швейцарский пансион, после которого Павел должен был продолжить учебу в США. "Отец никогда не баловал детей, - вспоминает Ходорковский-младший. - Он хотел, чтобы поощрение было последовательным".

Кошмар Ходорковского должен закончиться в октябре 2014 года, однако Павла тревожит волна слухов о готовящемся новом деле против его отца. И все же он не теряет надежды. "Владимир Путин добился обратных результатов, посадив моего отца, - считает сын миллиардера. - Он стал одним из немногих политзаключенных в российской истории, которые провели в тюрьме целое десятилетие, однако, вопреки ожиданиям властей, о нем не забыли и он не сломался. Пытаясь расправиться с оппозицией, лишая ее финансирования и запугивая бизнес, Путин, наоборот, создал оппозиционную фигуру и пробудил общество ото сна".

Оригинал:

Pavel Khodorkovski, Au nom du père

SUCCÈS Le fils du milliardaire Mikhaïl Khodorkovski, emprisonné dans le Grand Nord russe par le régime de Vladimir Poutine, n’a pas vu son père depuis dix ans. Mais continue le combat.

LAURE MANDEVILLE, CORRESPONDANTE À WASHINGTON

Pavel Khodorkovski ressemble à son père. Mêmes yeux noirs et cheveux brun foncé. Même allure un rien réservée. Même côté très réfléchi, bien élevé.« Mon père est plus coriace que moi en affaires. Voir large, penser rapidement. Il ne cesse de me répéter que c’est la clé de la réussite dans le business. Il me reproche souvent de ne pas aller assez vite, moi qui ai tendance à“trop penser mes décisions” ! », sourit tranquillement le jeune homme de 28 ans, quand on évoque cette ressemblance.

Cela fait dix ans que Pavel n’a pas vu son père, embastillé dans une prison du Grand Nord russe, en Carélie, par le régime de Vladimir Poutine, au terme d’un procès hautement politique. Le célèbre milliardaire pétrolier était allé lui rendre visite aux États-Unis, en septembre 2003, pour sélectionner le collège spécialisé en business où il s’apprêtait à faire ses études, dans le Massachusetts. Mikhaïl Khodorkovski était conscient de la bataille qui approchait avec le pouvoir russe. Il savait que son engagement à financer les partis libéraux était perçu au Kremlin comme une déclaration de guerre. Il n’y avait pas de place pour un adversaire et un contre-pouvoir aussi formidable que lui dans la Russie poutinienne autoritaire qui émergeait. Mais Khodorkovski ne pouvait sans doute pas imaginer qu’un mois plus tard il serait arrêté et que, dix ans plus tard, il fêterait, le 26 juin, son cinquantième anniversaire en prison. « On ne s’est plus revus », soupire Pavel, qui n’est pas retourné en Russie, de peur qu’on ne l’envoie sous les drapeaux pour le service militaire, puis qu’on se serve de lui pour faire pression sur son père. Mais sa vie a été bouleversée par le drame. À 18 ans, il a dû apprendre à faire son chemin tout seul. Avec l’argent que son père lui avait laissé pour d’éventuelles études de master, Pavel, visiblement inspiré par son « paternel », a créé Energiv, une compagnie spécialisée dans la fabrication de systèmes high-tech visant à optimiser la consommation d’énergie. Surtout, le jeune homme a plongé à sa manière dans la politique russe, en créant l’Institut de la Russie moderne, un think-tank dont le but est d’intéresser l’Amérique aux évolutions politiques et à la situation des droits de l’homme à Moscou. Il a appris à décrypter la politique du Kremlin et les subtilités du fonctionnement du Congrès américain, dont il rencontre régulièrement les élus.

« J’ai deux buts étroitement liés : faire sortir mon père de prison et aider la Russie à se remettre sur le bon chemin », dit le jeune homme. Mercredi dernier, sa fondation organisait une soirée à New York, pour célébrer l’anniversaire de Mikhaïl Khodorkovski. L’ex-premier ministre russe de Poutine, Mikhaïl Kassianov, aujourd’hui dans l’opposition, devait y prononcer une allocution spéciale. « J’espère lui parler ce week-end, a expliqué Pavel. Mais je suis heureux pour lui, car il va voir la famille. » La seconde femme de Mikhaïl Khodorkovski et ses trois enfants ont pris la route pour un voyage de vingt-trois heures en train, qui devait les amener jeudi en Carélie pour passer trois jours avec le prisonnier politique le plus célèbre de Russie. Ces réunions de famille sont autorisées tous les trois mois.

Si Pavel a eu la force de carac­tère de se transformer en « défenseur » de son père, c’est sans doute parce qu’il n’a pas été élevé comme les gosses de riches des autres « princes » de la nouvelle Russie. Né en 1985, au moment précis où son père se lance dans les eaux agitées du capitalisme, « Pacha » est envoyé au jardin d’enfants de l’usine chimique Calibre, où ont travaillé ses grands-parents et où travaille sa mère. Une école ordinaire, où il aura la même maîtresse, « excellente », que son père. Il ira ensuite dans un lycée bilingue de Moscou,« établissement meilleur que les lycées publics normaux mais nullement une école pour riches ». C’est à l’âge de 14 ans que son père juge opportun de l’envoyer en Suisse, en pension, dans une école qui lui ouvrira les portes des universités américaines. « Mon père a toujours eu du mal à gâter ses enfants. Il voulait que les récompenses soient progressives. Car si on a tout de suite les meilleurs jouets, les meilleures voitures… on n’a plus envie de rien. Je ferai la même chose avec ma fille », dit sagement Pavel, qui n’a plus vécu avec son père après le divorce de ce dernier, à la fin des années 1980, mais est resté proche de lui.

Mikhaïl Khodorkovski n’était pas à son mariage il y a six ans. Il n’a pas non plus assisté à la naissance de sa fille, qui a 3 ans, mais il est « très fier » d’elle, assure Pavel, qui est autorisé à parler avec son père tous les quinze jours pendant quelques minutes. « C’est dur, mais il va bien, il est solide, nous gardons espoir. » En principe, la fin du cauchemar est prévue pour octobre 2014, date à laquelle l’homme d’affaires devrait sortir de prison. Mais Pavel reste« très inquiet des rumeurs persistantes qui affirment que de nouvelles charges sont en train d’être fabriquées » contre son père. Les pressions récentes exercées sur un groupe d’experts russes qui avait dénoncé la fabrication du procès Khodorkovski le préoccupent. Il a été très frappé par la fuite vers la France de l’économiste Sergueï Gouriev. En même temps, Pavel trouve des raisons d’espérer, car, dit-il, « Vladimir Poutine a atteint l’objectif inverse de celui qu’il recherchait en emprisonnant mon père ». « Celui-ci est devenu l’un des rares prisonniers politiques de l’histoire russe à célébrer une décennie entière en prison, mais, contrairement à ce qu’attendait le pouvoir, il n’a pas été ni oublié ni brisé. En essayant de détruire l’opposition, en la privant de financements et en effrayant le business, Poutine a au contraire créé une figure d’opposition et réveillé la société. »





Комментарии
lavsel | Сергей | 02.07.2013 16:15
Павел, - прекрасный образец молодого человека воспитательной "системы Ходорковского"! Это так контрастирует с детьми "сильных мира сего", которые сразу, едва оторвавшись от соски, становятся "замами", "помами", "главными консультантами", и прочими "прилагательными" к своим фамилиям...
Здесь человек действительно работает своей головой, не пользуясь именем отца...
И ещё, что исключительно важно, живя далеко от России, он занимается деятельностью, которая направлена на улучшение общественного климата на своей Родине.
Ибо выход на свободу его отца, Михаила Борисовича Ходорковского, - это огромный шаг для возвращения страны в нормальное русло!
Сергей Львович.
vdemchenko | Владимир Сергеевич Демченко | 02.07.2013 17:53
Понятна ненависть путина к своему антиподу Михаилу Ходорковскому: в раковом организме путинской Россия каждая здоровая клетка выглядит инородной.
vdemchenko | Владимир Сергеевич Демченко | 03.07.2013 12:30
И ОПАСНОЙ!
1938 | alla | 04.07.2013 12:00
Ненависть, зависть, злость от того что нет М. Ходорковскому равных в нашей власти и правительстве, все серое, унылое, однообразное, не интересное, а главное не эффективное, вот результат этой амнисти. Уважаемый Павел, все таки надеемся на скорое возвращение Вашего отца домой Алла Москва
Пресс-секретарь Кюлле Писпанен: +7 (925) 772-11-03
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